samedi 12 janvier 2013
à 09h13
- par Rémi BELLOEIL
Responsable du groupe banque d’énoncés (actuellement Ressources) de l’APMEP qui a publié une base de données de documents pour le collège en collaboration avec le CNDP, puis une base de données sur le lycée de façon autonome, je suis intéressé par la réflexion sur la mutualisation des ressources des enseignants.
Les craintes concernant le cahier de texte numérique sont bien réelles. Mais surtout les enseignants hésitent beaucoup, par modestie essentiellement, à diffuser leurs productions.
Je ne crois pas au recueil automatique des documents déposés sur l’ENT, par contre l’incitation à les publier est utile.
Les sites académiques, par la lourdeur des contrôles, leur caractère universelle (toutes les disciplines) mais local, ne pourront offrir un outil adapté à une discipline. Au mieux ils fourniront une base interopérable et réutilisable ailleurs, au pire ce ne seront que des vitrines inexploitables. Les risques de détournement par des entreprises privées sont évidents.
Prenons l’exemple des publications des IREMS. Sont-elles répertoriées sur ce site ? Ce site renvoie à PUBLIMATH. Mais les publications IREM n’y sont pas toutes répertoriées. Lorsque des activités IREM apparaissent dans les manuels la référence IREM n’y figure pas. Et lorsqu’elles sont photocopiées et diffusées aux élèves, c’est un éditeur privé qui en tire bénéfice.
Les bases de données que j’ai diffusées et que je réalise indiquent toujours l’origine. C’est d’ailleurs l’un des obstacles à la contribution des enseignants. Ils ne se sentent pas auteur parce qu’ils ont puisé leur inspiration dans différentes sources. Ils hésitent à publier en leur nom ou à transmettre leurs documents au service académique, à l’APMEP ou à l’IREM.
Pour en revenir aux documents, ceux qui sont diffusés aux élèves ne comportent pas les éléments indispensables à une indexation : l’origine, le thème, les mots-clefs, le type d’utilisation (activité en classe, exercice à travailler de façon autonome, outil de remédiation, travail de recherche...) la tâche de l’élève, la (ou les) compétences visées, l’intention pédagogique (plus détaillée), la classe (ou l’âge), les indications de solutions... Certaines de ces informations pourraient être récupérées à partir du cahier de texte, mais cela me paraît risqué.
Si on inclut tous les champs que je viens de nommer, la ressource doit sans doute être réservée aux enseignants qui doivent pouvoir en extraire facilement la partie élève et pouvoir la modifier à leur gré.
La constitution d’une base accessible aux enseignants est à l’étude à l’APMEP et cette réflexion doit s’ouvrir à celle de l’ADIREM.
Rémi Belloeil
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