ADIREM de septembre 2006

dimanche 25 novembre 2007
par  Cépa, Emmanuel, Ducourtioux, Catherine, Webmaster IREM
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Compte rendu de l’ADIREM des 11-12 septembre 2006

Membres présents : Henri BAREIL (APMEP), Patrick GABRIEL (Dijon), Stéphane GROGNET (Pays de Loire), René CORI (Paris VII), Gilles DAMAMME (Caen), Jean-Philippe DROUHARD (Nice), Gérard FLEURY (Clermont-Ferrand), Patrick FRETIGNE (Rouen), Françoise GUIMIER (Rennes), Hombeline LANGUEREAU (Besançon), Jean-Claude LEBRETON, Isabelle van den BOOM et Emmanuel CEPA (Orléans), Philippe LOMBARD (Lorraine), Jean-Paul CARDINAL (Paris-Nord), Michel MIZONY (Lyon), Abdelkader NECER (Limoges), Pierre-Henri TERRACHER (Bordeaux), Dominique TOURNES (La Réunion), Nicolas SABY (Montpellier), Christiane ZEHREN (APMEP), Saïd BELMEHDI (Lille1), Christian MAUDUIT (Marseille), Frédérique PLANTEVIN (Brest), Yves DENIEL (Brest).

Arrivée de Jean-Pierre RAOULT (CS) lundi à 16h45. André ANTIBI (Toulouse), Catherine DUCOURTIOUX (Corse), Denise GRENIER (Grenoble) sont arrivés mardi. Jean-Paul CARDINAL n’a pu rester mardi.

Excusés : Jean SOUVILLE (Poitiers), Nicole BOPP (Strasbourg).

Sommaire

  1. Questions diverses
  2. Election de nouveaux Directeurs d’IREM
  3. Présidence de l’ADIREM
  4. Quart d’heure des questions des nouveaux Directeurs
  5. Point sur le renouvellement de la convention
  6. Petit tour de table
  7. Thème du prochain séminaire
  8. Débat sur l’Evaluation par Contrat de Confiance
  9. Heures DESCO Nationales
  10. Frais de déplacement des commissions 2006 et 2007
  11. APMEP – Journées de Clermont
  12. Quelle relation entre les IREMs et l’IUFM ?
  13. CFEM et Animath
  14. Relations Internationales

I Questions diverses

  1. Le compte rendu de l’ADIREM de juin 2006 est adopté à l’unanimité.
  2. Parution du numéro 11 des Annales de didactiques cognitives de Strasbourg avec son supplément.
  3. Edition du CD « KnoMath » par l’IREM de la Réunion.

II Election de nouveaux Directeurs d’IREM

L’ADIREM approuve à l’unanimité la candidature de Frédérique Plantevin à la direction de l’IREM de Brest. Elle succède à Yves Deniel.

L’ADIREM approuve à l’unanimité la candidature d’Emmanuel CEPA à la direction de l’IREM d’Orléans. Il succède à Isabelle van den Boom.

III Présidence de l’ADIREM

René Cori est candidat à la présidence de l’ADIREM. Il a été très sensible à la confiance que de très nombreux collègues lui ont marquée par le « sondage » effectué lors de l’ADIREM de juin et les en remercie beaucoup. Il a pris sa décision après l’entrevue de l’ADIREM avec le Ministère début septembre, au cours de laquelle il a eu le sentiment que nos interlocuteurs souhaitaient sincèrement soutenir l’action du réseau des IREM. Tout en redisant qu’il aurait été préférable pour le réseau que la présidence revienne à un collègue d’une « plus grande envergure scientifique » que la sienne, il accepte donc d’être candidat.

Dans sa déclaration de candidature, René Cori propose que la répartition des tâches au sein du bureau soient plus clairement définie. Il souhaite que le réseau national des IREM ait une meilleure visibilité pour tous nos partenaires et interlocuteurs. Cela devrait nous amener à redéfinir le rôle et les activités de nos CII, et à en avoir une conception plus dynamique : de nouvelles thématiques apparaissent régulièrement. Cela peut justifier la création de nouveaux groupes de travail, voire de nouvelles CII. Inversement, une activité peut avoir été nécessaire et utile un temps, et devenir moins prioritaire à un moment donné. Par exemple, la CII Probabilités et Statistique a été vitale depuis l’entrée en force de ces domaines dans les programmes du secondaire. Maintenant que cela commence à entrer dans les mœurs et que les nouveaux enseignants sont beaucoup mieux formés sur ces questions, l’activité de cette commisssion peut être appelée à évoluer. La CII 1° cycle a envoyé 2 représentants à l’école d’été de St-Flour sur les thèmes de convergence, ce qui est une façon constructive d’entrer dans le débat à ce sujet.

Il souhaite que les relations entre l’ADIREM et les partenaires institutionnels du système éducatif soient étroites. Il est normal que l’ADIREM réponde à des commandes du Ministère de l’Education Nationale ; il insiste sur le fait que, dans chaque académie, les relations entre les divers acteurs institutionnels de l’enseignement des mathématiques (Rectorat et IPR, IUFM, département des mathématiques et labos de recherche de l’Université) et les IREM doivent impérativement être harmonieuses. Les IREM doivent tout faire pour qu’elles s’améliorent là où elles ne le seraient pas.

Enfin, il souhaite que le réseau soit utilisé pour mutualiser les acquis. Par exemple en centralisant toutes les propositions de stage de formation continue des IREM.

Quelques réactions :

Gérard Fleury : 1) Il faut aussi que le ministère de l’Education nationale considère que les IREM sont des lieux de Recherche, mais une recherche appliquée, puisque reposant presque systématiquement sur des expérimentations en classe. 2) Les professeurs sont toujours aussi mal formés aux probabilités et surtout en statistiques.

Christiane Zerhen souhaite avoir des représentants de l’APMEP dans les CA des IREM.

Christian Mauduit : il faudrait des liens plus institutionnels entre la SMF et l’ADIREM, ce qui nous donnerait plus de poids.

Michel Mizony : la SMF est représentée au sein du Conseil Scientifique de l’ADIREM.

Philippe Lombard : parler des IRES.

Stéphane Grognet : proposer un article des IREM à la gazette de la SMF.

Christiane Zerhen : l’ADIREM devrait envoyer quelqu’un aux réunions de la SMF.

  • Résultat du vote : 21 votants
  • Election Président : 21 voix pour René Cori.
  • Election du Vice-président : 21 voix pour Hombeline Languereau.

René Cori et Hombeline Languereau sont donc élus respectivement président et vice-présidente de l’ADIREM pour un mandat de deux ans renouvelable une fois.

Leur mandat débute le 12 décembre 2006.

Une subvention de 1000 € pour chacun de leurs IREM est votée, afin de couvrir leurs frais de mission.

IV Quart d’heure des questions des nouveaux directeurs

Bien que les questions des nouveaux directeurs sur le fonctionnement des IREM et de l’ADIREM ont surtout lieu pendant la pause, ce temps d’échange est l’occasion de mutualiser nos informations concernant l’exercice de nos fonctions.

V Point sur le renouvellement de la convention

René Cori, Gilles Damamme et Hombeline Languereau relatent leur rencontre du 8 septembre avec messieurs Bénéfice et Nembrini. Ils ont l’impression que le Ministère souhaite débloquer la situation du remboursement des frais de mission des commissions mais se heurte à des questions administratives dues à la LOLF. Ils espèrent néanmoins qu’une solution va être trouvée.

VI Petit tour de table

Un tour de table est fait porte sur le transfert des heures DGESCO globalisées. Dans l’ensemble, les IREM les ont bien reçus de leurs rectorats.

VII Thème du prochain séminaire

Le prochain séminaire aura lieu à Bordeaux les 9 et 10 juin 2007 sous la responsabilité de Pierre-Henri TERRACHER.

L’ADIREM propose trois thèmes : l’approche expérimentale en mathématiques, les thèmes de convergence, l’évaluation.

Après un vote indicatif, c’est l’approche expérimentale en mathématiques qui est retenue (19 voix pour, les autres thèmes ayant recueilli deux voix chacun).

VIII Débat sur l’Evaluation par Contrat de Confiance

Le Président de l’ADIREM a proposé ce débat afin que chacun puisse exprimer son point de vue sur le projet controversé dont André Antibi est à l’origine : l’évaluation par contrat de confiance.

André Antibi commence à présenter l’Evaluation par Contrat de Confiance. Il rappelle brièvement son travail sur la « Constante macabre ». Constatant que les professeurs ont en général tendance à évaluer les élèves en reproduisant inconsciemment le schéma selon lequel 1/3 d’élèves doivent avoir une bonne note, 1/3 une note moyenne, et 1/3 une mauvaise note et qu’un professeur qui ne mettrait pas un certain nombre de mauvaises notes, ne serait pas considéré comme un professeur sérieux.

Ce schéma a pour effet négatif de démotiver les élèves sérieux des bonnes classes. Afin de palier ces inconvénients, André Antibi propose le système d’évaluation appelé l’évaluation par contrat de confiance.

Le principe en est le suivant :

« Une semaine avant un contrôle, le professeur donne parmi les exercices étudiés en classe, une liste d’exercices corrigés en précisant que les élèves seront interrogés sur cette liste. Le jour du contrôle, l’énoncé comporte des exercices extraits de cette liste et un exercice non explicitement préparé dans le cadre de la classe ».

Cette méthode a été expérimentée par 2000 professeurs (pas uniquement de mathématiques). Le bilan est globalement positif : la motivation des élèves augmente ; ce qui entraine un travail plus sérieux. Cette expérimentation fera prochainement l’objet d’un rapport au Sénat.

Pour conclure, André Antibi insiste sur le fait qu’il ne faut pas confondre phase apprentissage et phase d’évaluation.
Les réactions sont immédiates et nombreuses :

  • Denise Grenier réagit en disant que cela ne changera pas le problème de fond : comment résoudre le problème de l’échec en math ?
  • Pierre Terracher exprime sa satisfaction qu’André puisse avoir enfin la parole sur ce sujet, que ce débat ait lieu, et qu’on ne reste pas dans les non-dits.
  • Gilles Damamme relate un débat dans son IREM où des animateurs ont expérimenté l’EPCC. Le bilan est assez positif, notamment au niveau du travail, de l’évaluation par l’élève de ses propres résultats en fonction de son travail ; d’autre part les élèves qui ont des mauvaises notes contestent moins. D’autres animateurs déplorent toute la part d’initiative qui est enlevée aux élèves lorsque ce système est pratiqué. Il est d’ailleurs noté que si certains principes de ce type d’évaluation sont à respecter assez scrupuleusement, d’autres sont à moduler en fonction des élèves, de leur niveau et des objectifs.
    Il fait part de son expérience personnelle en licence 1ère année de biologie où les étudiants disposent de peu d’heures de mathématiques et ne sont pas toujours motivés par leurs études. Selon lui, cela a permis de clarifier le contrat didactique avec les étudiants, réduit le taux d’échec et mis les étudiants plus en confiance. Il rappelle que selon le rapport PISA, la France est le pays d’Europe de l’OCDE où le degré d’anxiété vis-à-vis des mathématiques est le plus élevé (Rapport PISA p.402).
  • Gérard Fleury estime que l’EPCC doit mettre les étudiants en confiance. Il trouve en revanche que les questions sont plus stéréotypées : on accentue le côté fermé des questions. Selon lui, par exemple en licence de biologie, on devrait apprendre « comment utiliser les maths » plutôt que « faire de maths ».
  • Denise Grenier : Si cette méthode est mise en place, on va dépenser énormément d’énergie pour changer une évaluation. Mais que va-t-on évaluer ? Cette énergie devrait plutôt être utilisée à : « Comment faire passer les maths ». Pour mettre les élèves en confiance il suffit de faire une dizaine de fois le même exercice, puis de les interroger le jour du contrôle en changeant juste un ou deux chiffres ».
  • Françoise Guimier : « Qu’évalue-t-on avec ce type de méthode ? »
  • Patrick Gabriel : à Dijon, l’EPPC est mise en place. Mais il se demande ce qui se passera lorsque arrivera le CAPES.
  • Dominique Tournes : « On fait un barème pour avoir des notes de 0 à 20, pas pour une évaluation absolue. Pourquoi ne pas faire un classement des élèves au lieu de mettre des notes ?
  • Gérard Fleury : on parle des quartiles dans les bulletins de notes mais combien de parents savent ce que cela veut dire ? Par ailleurs, il est faux de considérer que le calcul sur machine soit une banalité et il conviendrait de réfléchir à son enseignement et à ses conséquences sur l’enseignement des maths.
  • Dominique Tournes : Il faut le dire en réunion avec les parents : notes, classement.
  • Michel Mizony : Vers 1970, je demandais « que pouvez-vous dire sur telle fonction ? ». Actuellement, en 2° année de licence, je demande « Qu’avez-vous retenu qui vous a intéressé sur telle fonction ? »
  • Saïd Benmedhi : Il ne faut pas shunter la phase de conceptualisation.
  • Hombeline Languereau évalue ses étudiants d’AES avec le principe suivant : le contrôle terminal est constitué de quatre exercices, deux sont identiques à ceux faits en TD, un a des données numériques légèrement changées, et un exercice est un peu moins standard. Néanmoins, elle continue d’avoir cinq de moyenne chaque année à son grand regret.

Il est suggéré que le débat puisse se continuer sur Internet.

IX Heures DESCO Nationales

Les heures que la DGESco continue à nous attribuer de manière nationale seront envoyées dans les rectorats dans le courant de l’automne sur proposition de l’ADIREM .

Une modification est à noter : afin de s’occuper du portail national, une demi HSA est attribuée à Régis Deleuze (IREM de Reims).

X Frais de déplacement des commissions 2006 et 2007

Afin de couvrir les frais de mission des membres de commissions qui n’ont pas été pris en charge par les rectorats malgré la globalisation prévue par la DGESco, l’ADIREM vote une subvention exceptionnelle pour les Commissions ci-dessous :

  • COPIRELEM : 6000 €,
  • CORFEM : 500 €,
  • Mathenpoche : 1600 €,
  • Epistémologie : 5600 €,
  • CII proba stat. : 3500 €,
  • Repères : 3000 €,
  • Rallye : 3000 €,
  • Maths-info : 2700 €.

Les subventions sont prises sur les reliquats des années précédentes.

XI APMEP – Journées de Clermont-Ferrand

L’ADIREM centralise les demandes des IREM de stands lors des journées de l’APMEP à Caen en octobre.

Gilles DAMAMME se charge de cette tâche.

XII Quelle relation entre les IREM et les IUFM ?

Un débat a lieu sur le thème : « Quelle relation entre les IREM et les IUFM ? »

Au cours du débat, il est évoqué la situation actuelle des IUFM et le projet de leur intégration dans les universités. Cinq intégrations expérimentales vont avoir lieu : à la Réunion (projet finalement annulé), Limoges, Reims, Aix-Marseille et Versailles.

A Aix-Marseille, l’IUFM est intégré à Aix-Marseille 1 alors que l’IREM se situe à Aix-Marseille 2.

Dans beaucoup d’IREM, certains animateurs travaillent à la fois à l’IREM et à l’IUFM. La plupart du temps, ils sont les animateurs IREM qui assurent la formation continue en math, mais sous la tutelle de l’IUFM. Il est aussi évoqué le problème de la recherche dans les IUFM.

  • Dominique Tournes : relation entre IREM et IUFM ?
  • René Cori : le Ministère de l’Education Nationale y est sensible.

XIII CFEM et Animath

C’est Alain Kuzniak qui est désormais Président de la CFEM. Il remplace Jean-Luc Dorier.

XIV Relations Internationales

Il y a un projet de création d’un IREM en Galice (Espagne), d’un en Bolivie et d’un à Sfax (Tunisie).


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