Je fais partie d’une catégorie d’enseignants qui n’est pas représentée dans cette table ronde, c’est les P.L.P. Maths-Sciences. Je suis assez étonné d’avoir entendu parler du 1er degré, du 2nd degré, de l’université et pas des lycées professionnels.
Marc Fort : C’est vrai, c’est fondamentalement illogique.
Jérôme Germoni : Un I.E.N. de Maths-Sciences de l’académie était invité mais il ne pouvait pas venir.
Frédérique Plantevin : Toutes les commissions Inter-I.R.E.M. ont été invitées à venir aujourd’hui et vous, vous représentez la commission des LP-LT. Vous êtes encouragés à vous exprimer en son nom.
René Cori : Toutes ces pirouettes mises à part, il est évident que c’est un sujet dont on ne parle pas suffisament, ceci dit Nicolas va l’aborder tout à l’heure.
François Moussavou :
Je trouve qu’on s’inquiète de la formation continue des enseignants, mais on pourrait se poser la question de la formation continue des médecins en France. La formation continue ne pose pas problème que dans l’éducation nationale ; c’est vraiment un problème dans la culture de notre pays. Pour ma part, je suis plus inquiet de savoir que ma mère, qui a eu le Bac il y a 40 ans et qui est médecin n’a jamais suivi de formation depuis, que de savoir que certains professeurs de mathématiques ne sont plus formés depuis les années 80...
La formation continue pour les P.L.P. de Aix-Marseille se passe très bien. Même si je ne pense pas que ce soit une académie particulièrement en avance en la matière - on l’a constaté quand on est venu aux réunions inter-académiques à Lyon il y a quelques mois. Le constat est malgré tout positif dans le sens où il y a une grosse offre et une très grosse demande. Je pense que la bivalence amène un besoin de formation permanent parce qu’on enseigne une matière sur laquelle on est totalement incompétent ; pour moi c’est la physique, pour d’autres collègues c’est les mathématiques. On a aussi une façon de fonctionner, que l’on ne retrouve pas me semble-t-il avec les professeurs de lycées ou les professeurs des écoles. Je vais donner un exemple, cette semaine, il y a eu deux jours où cent collègues de notre académie on été formés sur les nouveaux programmes, lundi et mardi. On est quatre cents PLP dans l’académie, il y a donc un quart des collègues qui ont été formés les lundi et mardi. Mercredi, jeudi et vendredi, sur les trois jours suivants, on a eu les corrections des épreuves de C.A.P. et de B.E.P..
Voilà comment se passent les corrections des épreuves en lycée professionnel : on fait venir tous les collègues de l’académie, on les réunit dans un lycée suffisamment grand et on corrige tous ensemble. On sait que une fois par an, tous les collègues de l’académie vont se retrouver à cette occasion, on va mettre un point d’honneur à tous venir en shorts et en tongs. On discutera, on échangera tous ensemble et cette famille-là, j’ai l’impression qu’elle n’existe pas dans les autres corps. En tout cas dans notre académie, cela ne se fait pas chez les certifiés et cela ne se fait pas chez les agrégés. Donc, c’est peut-être une piste, je ne sais pas.
Peut-être est-ce plus difficile pour le corps des certifiés, peut-être sont-ils plus nombreux mais nous avons une autre façon de fonctionner et j’ai l’impression, au moins sur la formation continue, que nous avons de bien meilleurs résultats.
Suite de la table ronde : interventions, questions et réponses
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