Quand on s’interroge sur la raison pour laquelle les enseignants ne désirent pas venir dans les formations continues, il faut absolument s’interroger sur l’offre que l’on a. Si elle est de qualité, si elle répond à l’attente des enseignants. Pour moi, il y a vraiment une chose essentielle, c’est que les stages de trois jours, avec trois journées réparties dans l’année ou même de deux journées à la suite, ce n’est pas motivant, pas intéressant, même si ce n’est pas totalement inutile. Cela ne m’étonne pas que les gens n’aient pas envie d’une telle formation - quel que soit le contenu d’ailleurs - mais cela ne nous dédouane pas de nous interroger sur le contenu de nos stages.
René Cori : Très bien, merci. Je profite de cette remarque pour rajouter une chose dont on n’a pas parlé. C’est que parmi les formations continues dont l’ensemble est sinistré comme on l’a dit, il y a quand même quelque chose qui marche bien. Ce sont les formations et les préparations aux concours internes. Les préparations aux concours internes marchent bien et cela rejoint précisément ce que Christophe Hache vient de dire, parce qu’il ne s’agit pas de petites interventions complètement atomisées mais d’une véritable formation sur la durée. Les témoignages se recoupent tous, les professeurs qui viennent le font dans dans des conditions souvent difficiles, sans avoir de décharges pour préparer l’agrégation interne - où la plupart d’entre eux seront collés - Mais ils viennent et il suivent une formation qui est vraiment une formation de qualité, qui a la durée et c’est vraiment un modèle dont il faut s’inspirer et auquel il faut réfléchir. Bien, donc on reprendra plus tard la discussion en particulier avec la partie « propositions concrètes » et je pense que cela ne manque pas et pour le moment on va remercier les participants (applaudissements), merci beaucoup.
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